LES MARDIS POSITIFS
- Karine Gelin
- 24 sept. 2024
- 2 min de lecture
On accuse souvent les Occidentaux, en particulier les Américains, de former une société obsédée par le bonheur : les ouvrages de mieux-être proposant des solutions rapides et faciles et garantissant une existence sans conflits se vendent comme jamais, et certains psychiatres prescrivent des médicaments au moindre signe d'inconfort affectif. Ces critiques sont justifiées dans une certaine mesure, mais elles se trompent d'obsession en désignant le plaisir et non le bonheur.
Le "meilleur des mondes" des solutions rapides et indolores ne se préoccupe nullement du besoin de sens. On ne peut accéder au bonheur authentique sans une certaine proportion de malaise affectif et de stades pénibles, que ces ouvrages et ces psychotropes tentent parfois de circonvenir. Mais le bonheur présuppose la nécessité de surmonter des obstacles.
Il ne faut pas oublier que les phases difficiles augmentent la capacité à apprécier les plaisirs; en effet, elles nous évitent de considérer ces derniers comme un dû, et nous rappellent qu'il faut être reconnaissant pour les petits plaisirs comme pour les grandes joies. Cette gratitude-là peut être elle-même source de plaisir et de sens véritables.
Exercice : Tenir le journal de ses malheurs
Jamie Pennebaker, de l'université du Texas, a montré qu'on faisait mieux face aux difficultés quand on les mettait par écrit. Pendant 4 jours d'affilée il a demandé aux volontaires de passer 15 à 20mn à décrire ce qui les avait perturbés ou même traumatisés.
Sur une feuille décrivez pendant 4 jours, à raison de 15 à 20mn par jour, l'expérience la plus traumatisante de votre existence. Ne vous souciez ni de grammaire, ni d'orthographe, ni de "bien écrire". Il faut que vous évoquiez ce que vous avez pensé et ressenti au plus profond de vous-même à cette occasion.
Pour finir vous pouvez évoque des traumatismes différents chaque jour, u bien le même pendant toute la durée de l'expérience.
"On ne guérit d'une douleur qu'à condition de la vivre pleinement"
Marcel Proust

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