“J’ai pas le choix “

“J’ai pas le choix ”

C’est une phrase que j’entends souvent en cabinet.

Combien de fois répondons-nous « j’ai pas le choix! » à quelqu’un qui nous donne un conseil ou qui nous propose une solution à l’un de nos problèmes? Souvent, cette phrase est précédée de « Oui mais… » comme dans « Oui mais j’ai pas le choix! »

Cette fameuse phrase est l’argument massue qu’a trouvé notre ego pour éviter de changer quoi que ce soit et ainsi se mettre en danger en évitant de sortir de sa zone de confort.  En exposant notre problème, il attire l’attention et la compassion, en entendant la solution, il se réfugie dans son rôle de victime qui n’a, selon lui, aucun pouvoir sur la situation, d’où son célèbre « j’ai pas le choix! »

Ces quelques mots nous enferment dans une victimite aiguë et dans une déresponsabilisation  qui fait perdurer le problème, qui  légitime notre plainte ou bien encore qui gâche notre vie par peur d’oser s’en sortir.

Comprenons bien qu’à chaque fois que nous prononçons ces mots, c’est la victime en nous qui se plaint de son triste sort et qui renonce à vivre une vie meilleure, simplement pour le plaisir sadique de perpétuer sa souffrance ou par peur d’agir autrement.

Oui nous avons toujours le choix : nous avons le choix d’accepter ce que nous vivons, nous avons le  choix de dire « ça ne me plaît pas mais c’est ce que je vis en ce moment, je dois l’accepter et ça passera” ou encore le choix de dire « je ne trouve pas la solution pour faire autrement maintenant,  mais je vais y arriver ». On peut aussi avoir le choix de dire : « c’est trop difficile pour moi en ce moment alors je vais aller chercher de l’aide”

Nous avons tous le choix de prendre chaque événement comme une opportunité et non comme un problème.

Ainsi, nous reprenons le pouvoir sur ce que nous vivons et surtout, surtout, nous cessons d’agir en victime, l’un des plus grands obstacles à notre bonheur.